Publié le 3 Juin 2012

    Dans mon petit village du centre de la France l'ordre et la propreté règnent.

Le cantonier veille à ce que les banquettes ressemblent à une moquette disciplinée, d'un vert uni et frais au printemps, qui en été laissera monter des tons fanés façons paillassons. Il n'y a aucune place pour les fleurs sauvages, même les plus humbles.

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     Par contre il ya quelques citoyens, probablement des fainéants, qui s'amusent à laisser pousser le gazon.  En voilà un, au demeurant un mielleux...

 

     On retrouvera sa maison facilement, si elle sort de la brousse qui semble chaque jour l'encercler de plus belle: c'est là où poussent des petites fleurs qui plaisent aux abeilles.

 

 

   Personne ne les a semées. Elles étaient présentes depuis des lustres, n'attendant qu'une occasion de s'épanouir et de se montrer. Il suffit de ne rien faire, de laisser-faire.

 

   Tentez l'expérience: relevez la lame de la tondeuse et ne la passez que une fois tous les quinze jours ou trois semaines et vous verrez votre informe gazon, vert tapis de fétuque et ray-grass devenir un canevas conjugant le jaune de la luzerne minette, le blanc du trêfle, le mauve du petit géranium ...

 

      D'autres médicinales prendront le relais, le solaire millepertuis, le millefeuille, la salvatrice mauve ...

 Elles sont là, sous nos pieds, dorment depuis des siècles, ne se plaignent ni du poids de nos semelles, ni de la lame de la tondeuse.

  Elles repoussent si on les coupe, bien sûr, mais laissons les fleurir et sachons voir abeilles, papillons et bourdons y donner leur ballet multicolore.

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Fabien

Publié dans #flore

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