Publié le 12 Avril 2015

Champ de colza
Champ de colza

Les belles journées de la semaine passée ont permis aux abeilles de travailler. Les étendues de colza offrent en avril une provende de nectar qu'aucune ruche ne saurait délaisser.

Le miel s'amasse dans le haut des ruches, gagne l'espace couvain. La reine ne sait plus où pondre. Elle doit descendre, ce qu'elle n'aime pas faire.

les premiers faux-bourdon ont fait leur apparition, et bien que encore contenue dans l'intimité des ruches, leur présence massive ne peut que donner des idées aux ruches les plus précoces. Car oui la fièvre monte.

La ponte bat son plein, quelques amusettes ( fausses cellules royales) ont fait leur apparition.

La fièvre d'essaimage monte et l'apiculteur sent que la semaine à venir, si elle continue à être chaude et fleurie, verra l'édification des premières cellules royales.

Alors il sera trop tard.

Il est grand temps de diviser ses ruches warré, dont le plus grand défaut, rappelons-le, est d'inciter à l'essaimage.

Un faux-bourdon sur la planche d'envol

Un faux-bourdon sur la planche d'envol

Le miel, du colza probablement, rentre dans les ruches

Le miel, du colza probablement, rentre dans les ruches

Un beau cadre d'une ruche prometteuse. Il faudra la diviser avant qu'elle n'essaime.

Un beau cadre d'une ruche prometteuse. Il faudra la diviser avant qu'elle n'essaime.

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Rédigé par Fabien

Publié dans #vie au rucher

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Publié le 6 Avril 2015

traces de pillage sur la planche d'envol
traces de pillage sur la planche d'envol

Pâques 2015. Enfin une journée de soleil.

L'année n'est pas en avance. Il est temps de procéder à la traditionnelle visite de printemps.

Comment se portent mes colonies en cette nouvelle saison qui démarre enfin ?

Un premier signe sans appel: une ruche sans abeilles, dont la planche d'envol est salie par divers débris. C'est le signe d'un pillage sans merci. Il reste à déterminer les causes du sinistre.

A l'ouverture, je trouve un cadre comportant quelques cellules de mâles.

Il s'agit donc d'une ruche devenue bourdonneuse à l'automne dernier, et qui n'a pas pu renouveler ses effectifs.

Les autres colonies se portent bien. Les abeilles rentrent du miel frais, probablement du colza.

La ponte gagne les éléments du haut.

Ce que j'ai fait:

1°) Agrandir par en dessous les ruches hivernées sur deux éléments

2°) Retirer les dernières barquettes de candi

3°) Retirer les réducteurs

Bilan de l'hiver 2014.2015

Sur 21 ruches hivernées, une perte sèche, 3 ruches affaiblies qu'il me faudra reconvertir en nucléi d'élevage durant le mois ( par exemple on supprime la reine et on introduit une cellule royale)

L'enfumoir reprend du service. C'est parti pour une nouvelle année

L'enfumoir reprend du service. C'est parti pour une nouvelle année

Une ruche agrandie par en dessous découvre son nouvel élément. Les abeilles adorent passer dans les trous...

Une ruche agrandie par en dessous découvre son nouvel élément. Les abeilles adorent passer dans les trous...

couvain de mâles datant de l'automne dernier

couvain de mâles datant de l'automne dernier

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Rédigé par Fabien

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Publié le 22 Mars 2015

Je relaye dans mon blog une excellente nouvelle, porteuse d'espoir: J'ai reçu le mail suivant:

"Cher ami, chère amie,

Nous sommes peut-être en train d'obtenir une victoire historique pour les abeilles et l'environnement.

Hier en France, l'Assemblée nationale a voté un amendement qui interdit pour de bon les pesticides néonicotinoïdes tueurs d'abeilles sur le sol français !

Si l'amendement est confirmé par le Sénat, c'est tout le travail que nous avons mené ensemble ces deux dernières années qui est récompensé. La France créerait un précédent en Europe, obligeant les autorités des autres pays et l'UE à revoir leur législation sur les néonicotinoïdes.

Ça pourrait être la fin des pesticides tueurs d'abeilles en Europe. Pour de bon !

Mais rien n'est encore joué : le Sénat doit encore se prononcer sur le texte. Et là, la bataille va être rude.

Le mois dernier déjà, les sénateurs ont rejeté la proposition d'un des leurs de faire un moratoire sur les néonicotinoïdes en France. A 248 voix, contre 64...

La majorité d'entre eux est loin d'être favorable à l'interdiction demandée par les députés. Le gouvernement aussi est contre, et de leur côté, les lobbies de l'industrie agrochimique sont déjà sur le pied de guerre pour pousser les sénateurs à refuser le texte !

Du coup, ici à Pollinis, toute l'équipe est sur le pont pour préparer la bataille.

Il nous reste à peine un mois pour convaincre au moins 200 sénateurs de voter en faveur de l'interdiction, et notre stratégie est claire :

--- prendre d'assaut les bureaux des sénateurs, multiplier les rendez-vous pour leur montrer la dangerosité des pesticides néonicotinoïdes pour les pollinisateurs, l'environnement et la santé. Et les empêcher de céder aux sirènes des lobbies agrochimiques !

--- mobiliser les citoyens, en France et dans toute l'Europe, pour leur mettre une pression massive et déterminante.

Toutes les avancées que nous avons obtenues jusque-là, nous les devons à notre nombre, et notre persévérance. Je ne vous remercierai jamais assez de votre engagement avec Pollinis pour sauver les pollinisateurs et l'alimentation des générations futures !

D'ici quelques semaines, j'aurai besoin de votre mobilisation pour obliger les sénateurs à voter l'interdiction des néonicotinoïdes demandée par les députés.

Surveillez bien votre boîte mail, et commencez à en parler autour de vous, pour que, au moment de frapper, notre action soit puissante – et déterminante !

Et que nous débarrassions la France, puis l'Europe, de ces pesticides toxiques responsables de la mort de millions d'abeilles chaque année, et de dégâts sur les sols, l'eau, et sur la santé humaine qu'on commence à peine à mesurer.

A très vite !

Nicolas Laarman

Délégué général

Pollinis

Voir l'amendement sur le site de l'Assemblée nationale : http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2064/AN/754.asp

Pollinis est une association loi 1901 qui se bat contre l'utilisation déraisonnée d'intrants chimiques dans les cultures, dénonce les méfaits de ces produits toxiques sur l'environnement et l'alimentation de la population, et promeut une agriculture plus propre, respectueuse de la nature dont elle dépend. Indépendante et refusant toute subvention, l'association Pollinis ne peut mener ses actions que grâce au soutien financier de citoyens engagés dans la préservation de l'environnement et la biodiversité. Pour faire un don, cliquez ici.

abeille sur tournesol

abeille sur tournesol

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Rédigé par Fabien

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Publié le 8 Mars 2015

Les premiers beaux jours ...
Le saule marsault, mâle, apporte un pollen très prisé

Le saule marsault, mâle, apporte un pollen très prisé

Les premiers beaux jours ...
La pulmonaire

La pulmonaire

Primevere, de l'ancien français prima vera
Primevere, de l'ancien français prima vera

Il faut s'en réjouir. Les premiers soleils de l'année veulent sonner le glas de l'hiver. Quelques primevères, pulmonaires et autres hâtives percent dans les tapis de feuilles mortes. Les premiers châtons, qu'ils soient du noisetier ou du saule marsault, pétulent sous le ciel bleu, et le promeneur marque le pas, quand il entend, venant des hauteurs, le vombrissement des abeilles affairées à la récolte du pollen.

Dans quelques semaines, la saison apicole va commencer.

Il me restait quelques ruches à protéger des intempéries. Une couche d'huile de lin, passée chaque année au printemps, aide le bois à garder un bel aspect.

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Rédigé par Fabien

Publié dans #vie au rucher

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Publié le 7 Février 2015

Surveillez les réserves

La Chandeleur, fêtée cette semaine, a célébré les crêpes mais aussi les jours qui rallongent.

Nos abeilles, quoique tenues en leur ruche par un Février hivernal, ont repris leur activité. En témoignent les nombreux débris trouvés sur le tiroir: quelques écailles de cire fraîches, mais surtout ces miettes, brunes ou jaunes paille, que les abeilles font tomber en désoperculant les réserves de miel.

On obtient ainsi un indice sur l'état de la grappe, et sur les réserves de miel.

Personnellement, lorsque les débris sont abondants et recouvrent toute la surface du tiroir, je soupèse la ruche, en la soulevant par l'arrière.

Si je la trouve trop légère, je lui donne un pain de candi.

Surveillez les réserves

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Rédigé par Fabien

Publié dans #vie au rucher

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Publié le 2 Janvier 2015

Bonne année 2015

Janvier est le mois des voeux.

Alors Bonne Année 2015 à tous

Au moyen âge, on se serait embrassé sous une boule de gui en se souhaitant " Au gui l'an neuf !"

Belle attitude d'évoquer une plante, ô combien magique, pour accompagner nos voeux de bonheur.

L'expression " Au gui l'an neuf" semble issue de "0 Ghel an Heu" , de langue Celtique, traduit par " Que le blé lève". Cette phrase aurait appartenu à la lithurgie Druidique, lors des cérémonies du solstice d'hiver.

Il est touchant de réaliser à quel point, à une époque qui ignorait l'abondance alimentaire, le bonheur était à ce point lié aux largesses de la nature: " Que le blé germe..."

Il est également vrai que le gui toujours vert est matûre à une époque de frimas et de dormance, et que finalement, démarrer un nouveau cycle de vie sous son égide nous lie à sa vivacité, sa pérennité, nous laisse adorateur de ses drupes incomestibles et toxiques, mais qui ressemblent tellement à une lune...

Bonne année 2015

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Rédigé par Fabien

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Publié le 21 Décembre 2014

Candi enrichi en miel

Alors que j'entends que ça discute foie gras et huîtres dans les popottes, il me vient la réflexion que mes avettes ont droit à un réveillon... parce qu'elles le valent bien.

Ma nouvelle recette de candi a intégré quelques lectures qui me semblent sensées.

Les principes de ma recette sont les suivants:

1°) Compter 1/3 L d'eau par kg de sucre. Trop peu d'eau donne des candis à gros grains que les abeilles rejettent sur le fond de le ruche.

2°) Compter une cuillère à soupe de vinaigre par kg de sucre permet l'inversion du sucre, une meilleure digestibilité, une meilleure conservation.

3°) Le fameux stade demi-boulet à atteindre lors de la cuisson, vendu à 118°C par les manuels, peut être renégocié sur des valeurs moindres parce que d'une part, le thermomètre peut être imprécis, d'autre parts, la pression atmosphérique joue un rôle qui impose une certaine souplesse. je vais donc ajouter 18°C à la température d'ébullition de l'eau qui n'est pas toujours 100°C pour mon thermomètre à sucre.

4°) Je veux rajouter toujours plus de miel, de mes ruches, car c'est indubitablement ce qu'il y de mieux pour leur santé. Ici 4 kg de miel pour 10 kg de sucre.

Ce qui donne:

Ingrédients: 10 kg de sucre + 3,3 L d'eau + 4 kg de miel + 10 cuillères à soupe de vinaigre

Mode opératoire:

  • Dans une lessiveuse de nos grand-mères chauffée sous un gros feu ( genre trépied à gaz ) mettre 3,3 L d'eau et porter à ébullition. Mesurer la température : ici 98°C
  • Ajouter le vinaigre puis 10 kg de sucre. On touille régulièrement. Vers 110°C on constate une forte mousse qui semble vouloir faire comme l'Etna mais heureusement le chaudron est haut.
  • Chauffer et touiller jusqu'à 116°C. Couper le gaz
  • Incorporer 4 kg de miel et touiller
  • Laisser refroidir en touillant toutes les cinq minutes. Eviter que le mélange cristallise par le fond.
  • lorsque l'on obtient un mélange qui a l'aspect d'un potage généreux en légumes, couler dans des barquettes d'aluminium.

J'ai pu remplir 15 barquettes de 1 L

Servir au réveillon accompagné d'un hydromel.

Résultat satisfaisant: bonne consistance car graissé par plus de miel
Résultat satisfaisant: bonne consistance car graissé par plus de miel

Résultat satisfaisant: bonne consistance car graissé par plus de miel

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Rédigé par Fabien

Publié dans #nourrissement

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Publié le 6 Décembre 2014

Cette année apicole 2014, démarrée tôt par un printemps radieux, prolongée par un automne estival, a hélas entretenu une forte pression de varroas.

Il était temps d'intervenir.

J'ai profité d'un bel aprés-midi de décembre pour administrer un traitement à l'acide oxalique.

La posologie que j'ai adoptée est :

Pour 20 ruches, compter 700g de sucre + 700 mL d'eau, en faire un sirop à chaud.

Rajouter 70 g d'acide oxalique, touiller puis mettre en bouteilles.

Pour l'apiculteur du dimanche, et du samedi parfois, que je suis, l'utilisation d'un bécher gradué est suffisante pour la mesure des 50 mL

Comment s'y prendre:

Enfumer à l'entrée, ouvrir par le haut, puis déverser les 50 mL dans les ruelles. On essaiera de viser pour que l'acide oxalique descende le plus loin.

Pour en savoir plus, d'autres articles sur ce blog:

http://apiruche.over-blog.com/article-traitement-a-l-acide-oxalique-61377045.html

Traitement à l'acide oxalique contre les varroas
Traitement à l'acide oxalique contre les varroas
Traitement à l'acide oxalique contre les varroas

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Rédigé par Fabien

Publié dans #varroa

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Publié le 26 Octobre 2014

Poser les réducteurs d'entrée

Ce dimanche matin, froideur et brouillard ont cloué les abeilles dans leur refuge.

J'ai pris,comme beaucoup d'autres, l'habitude de considérer la période de la Toussaint comme la fin de la saison apicole. L'hivernage commence pour de bon, et les premières gelées ne manqueront de laisser nos avettes frissonnantes, au sein de leur ruche.

Alors dernier acte de la saison 2014, j'ai posé les réducteurs d'entrée.

Certaines colonies ont eu une réaction vive. Elles sont immédiatement sorties reconnaître cet intrus au redent galvanisé qui leur barre l'horizon.

D'autres, restées indifférentes, n'ont pas sourcillé.

A noter cette ruche qui évacue ses larves, signe que la période de restriction alimentaire a commencé.

La pose des réducteurs à l'entrée des ruches rassure essentiellement l'apiculteur. Elle prévient également de l'intrusion de petits animaux dans la ruche, tels que lézards et souris.

Bon hivernage à tous !

Poser les réducteurs d'entrée
Poser les réducteurs d'entrée
Poser les réducteurs d'entrée

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Rédigé par Fabien

Publié dans #vie au rucher

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Publié le 19 Octobre 2014

Vous l'aurez remarqué...

Des encarts publicitaires ont envahi les pages de " Histoires d'abeilles"

Sachez que je n'y suis pour rien, et que je ne touche pas le moindre sous de cette affichage intempestif. La société overblog, qui redouble de bonnes idées pour décevoir ses abonnés, a imposé à tous les blogs, quelque soit leur activité, cette pollution visuelle.

Alors faites comme moi. Ignorez superbement toutes ces vignettes insipides.

Notre cerveau est tout à fait capable de les détecter, de les effacer, presque inconsciemment, et d'aller à l'objet premier de sa lecture.

Ou mieux...

Entraînez votre cerveau à détester les marques vantées par la réclame, et refusez-vous le droit de les clicker.

Car en effet, c'est le fait de clicker sur une pub qui fait gagner quelqu'argent à l'annonceur.

Overblog impose sa pub

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Rédigé par Fabien

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