Août est le mois du traitement au thymol. La dernière récolte de miel a été faite, les températures sont supèrieures à 25°C, il y a encore pas mal d'abeilles qui supportent une pression en varroa qui dés lors, atteint un pic.

   Il est temps d'intervenir...

1°) Primo: La veille, poser le tiroir sous le plancher grillagé. Toute présence de varroas doit entraîner un traitement. Comme chaque année, je remarque que les essaims de l'année, ou les ruches divisées qui ont connu une interruption de ponte n'ont presque pas de varroas.

2°) Deuxio: Préparer la solution de thymol. Peser entre 10 et 15 g de thymol par ruche ( selon que vous êtes ou non un père Poule pour vos abeilles) et diluer dans autant de mL d'alcool à 90% ( ou alors comme moi, utiliser de l'eau de vie de mauvaise qualité. On a tous au fond du buffet, un tord boyau imbuvable qui vole la place d'une bonne bouteille de fine )

3°) Troisio: Faire tremper les languettes de carton dans la solution alcoolique de thymol. On compte deux cartons par ruche. Quand tout le thymol est bu faire sécher vos languettes sur les cailloux, à l'ombre.

4°) Quatrio: Poser vos deux languettes sous le couvre-cadres de vos ruches, perpendiculairement aux cadres. Laisser agir deux semaines, contrôler l'efficacité du traitement puis recommencer si vous le souhaitez.

Je ne saurais rappeler que l'utilisation du thymol entraîne chez les abeilles parfois une désertion ( mais c'est rare), et que l'apiculteur a intérêt à utiliser des gants. Le thymol ça pue horriblement, et d'une façon trés durable. Toute vaisselle utilisée sera jetée ou remisée derrière la grange. Les dilutions se font à l'extèrieur et surtout pas dans la cuisine.

Le thymol ne saurait suffire à éradiquer varroa. Il est à utiliser conjointement à l'acide oxalique en traitement d'hiver. On peut le remplacer ( ou le renforcer) avec de l'acide formique.

Il est bien entendu que l'abeille est un modèle d'abnégation...

   Toujours préoccupée par le bien de la communauté, elle oeuvre inlassablement, épousant toutes professions, qui de la nurserie jusqu'aux corolles odorantes, lui permettra de mener à bien ses différentes missions.

   Elle oeuvre tellement que nous l'appelons " ouvrière".

   J'ai croisé ce week-end, une colonie d'abeilles attirée par un cadre de vie plus aristocratique. Lassées, je suppose, des taillis et fourrés de sauvageries, ces avettes ont préféré un jardin à la française, des fruitiers taillés en espaliers, une ruche improvisée dans la pierre blanche.

   Probablement leur Reine s'est-elle estimée digne d'un château, d'un paysage d'ardoises fines, alors au hasard d'un essaimage, elle aura trouvé un asile à la hauteur de ses quartiers de noblesse.

2013 s'est jusqu'à présent avéré être une année fort décevante. Pas de miel de printemps pour moi. Rien en juin non plus.

Tous mes espoirs étaient portés sur le chataignier et le tournesol, abondants autour de mon rucher. Le chataignier a commencé à fleurir fin juin. Vers la mi-juillet les fleurs étaient terminées.

Quant au Tournesol, selon la période du semis, ses capitules s'épanouissaient du 10 juillet jusqu'au début du mois d'août.

De retour de vacances, il est temps de passer à la récolte de l'année.

1ere étape: Installer un local aussi propre que possible, le garage ou la cuisine. L'amateur que je suis, qui ne vend pas son miel, et ne le donne pas non plus, se sent donc libéré de l'obligation qui lui est faite de tout aseptiser par l'usage de l'inox, du plastique alimentaire, et des ammoniums quaternaires.

2eme étape: Bricoler, avec un peu d'astuce, une grille à reine, un baquet, et un carré de bois, un " bac à désoperculer". Vous économisez 200 €

3eme étape: Vous invitez un bon copain en vacances. Il vous servira de moteur pour votre extracteur manuel.

4eme étape: On peut laisser maturer deux ou trois jours le miel dans des seaux.

Puis empoter et déguster.

La veille, je place les chasse-abeilles. Les abeilles ont bien travaillé. La championne du rucher, divisée le 15 avril, a donné trois essaims au printemps et aujourd'hui se dresse sur cinq éléments dont trois remplis de miel, soit au moins 35 kg.

Mes modestes besoins en miel me permettent d'être magnamime avec mes ouvrières: chaque ruche garde au moins une hausse remplie de miel pour son hivernage.

Au final, il me reste à prélever huit éléments remplis de miel, soit environ 100 kg pour ma consommation familiale...