La Ficaire et autres printanières des bois.
Publié le 31 Mars 2011
Les bois sortent en ce moment de leur léthargie. Le charme dont l'hiver seul sait les habiller peu à peu s'étiole. Les tapis de mousses se piquent de fleurs, simples comme un sourire, essentielles comme la vie qui renaît.
Il faut se pencher fort bas pour les regarder, les observer.
Il faut tout simplement s'arrêter et s'agenouiller devant la petite violette, la primevère des bois, la ficaire, la scille, la cardamine, avoir pour une année de plus, la candeur de s'émerveiller de leur retour.
La scille à deux feuilles annonce les nouveaux jours.
La violette aime la symétrie
Son parfum ravissant est hélas trés inégalement présent.
Primevère des bois
Emblématique du pintemps, puisque primevère désignait cette saison en ancien français ( du latin prima vera )
C'est la cousine du coucou, elle salue de sa prime verdeur les lumières du printemps.
Ses fleurs sont adoucissates et expectorantes, et entrent dans les tisanes pectorales.
La plante était dressée dans sa surpenante rigidité, en plein milieu de l'allée forestière, comme défiant la semelle du promeneur.
La ficaire fausse-renoncule , appartient à famille des renonculacées, tout comme l'anémone sylvie, belle printanière, et linvasif bouton d'or .
La famille présente une toxicité certaine par ses parties vertes.
La ficaire est une plante ambigûe, toxique pendant la floraison, mais consommée pour ses jeunes pousses.
La faire sécher, la chauffer détruit cependant le poison.
La racine de cette plante est réputée pour être à la base d'une préparation efficace contre les hémorroïdes. Un certain nombre de produits pharmaceutiques utilisent la ficaire pour principe actif.
La racine présente des tubercules qui ont pu évoquer, de par leurs formes pendantes, les gonflements veineux des hémorroïdes.
Cette analogie de forme entre le mal et un aspect de la plante est la base de la "médecine des signatures", qui bien sûr n'a aucun fondement rationnel.
Cependant, s'imaginer que le créateur nous indique les vertus des simples habille nos herbes d'un semblant d'aura qui ne peut que renforcer leur pouvoir de guérison.
Recette possible pour un baume contre les hémorroîdes:
Par une belle journée de printemps, aprés la floraison,s'asseoir prés d'un parterre de ficaire. Armez-vous d'une pelle pour jardinière, puis déterrez les ficaires. Les tubercules sont petits et il vous faudra une certaine patience pour gratter l'humus et amasser quelques dizaines de grammes de racines. Enlever le vert.
De retour à la maison, laver encore et encore les tubercules. Une fois propres, les passer dans un hachoir électrique à fines herbes. On obtient une pâte à mélanger avec deux ou trois fois sa masse d'un corps gras. Faire tremper quatre ou cinq jours. Cette phase de digestion est traditionnellement faite avec du beurre, mais celui-ci rancit. Vous pouvez prendre de l'huile d'olive .
Filtrer, réchauffer l'huile puis rajouter environ 10% de cire d'abeille. Homgénéiser puis laisser refroidir en pôts