La séve de bouleau

Publié le 12 Mars 2010

Les bois ont encore leur allure de vieil hiver, les bucherons vaquent avec hâte à leurs dernieres tailles, sentant l'imminence de la sève qui bientôt montera de la terre vers le ciel.
C'est le moment de récolter la sève de bouleau, et d'engager une cure de drainage, élimination des toxines hivenales, cholestérol, complété si on le souhaite par quelques salades du pissenlit qui lui aussi ne va pas tarder à se réveiller.

Voici un extrait du livre de Pierre LieutaghiP1040027.JPG, " Le livre des arbres, arbustes et arbrisseaux" aux éditions Acte Sud. C'est un livre formidable, d'une érudition qui comblera l'immense majorité des mortels, et même les plus exigeants.

" La sève de bouleau est faiblement sucrée ( entre 0,5% à 2% de sucre), d'un goût agréable. Il est possible de la conserver assez longtemps en bouteilles cachetées, en prenant soin d'y verser un peu d'huile d'olive pour la protéger du contact de l'air, mais on choisira plutôt de la stériliser à basse température, comme les jus de fruits. La sève de bouleau jouit de propriétés dépuratives et diurétiques incontestables, dont peuvent bénéficier les rhumatismants, les goutteux, ceux qui souffrent de maladie de la peau, de lithiase des voies urinaires. Les auteurs, toutefois, ne s'entendent guère sur les doses à administrer: au XVIII eme siècle, on en donnait de 2 à 4 onces ( 60 à 120 g); au XIXeme siècle, on le prescrivait à la dose de 100 g par jour chez les enfants, de 180 à 250 g chez les adultes. De nos jours, Dinan, cité par Madaus ( 1938), recommande contre la gravelle, d'en prendre une cuillère à café 3 à 4 fois par jour. Les premières doses sont manifestement trop élevées. On peut considérer que 3 à 4 cuillères à soupe constituent une dose journalière moyenne pour l'adulte. Il faudra surveiller l'augmentation de la diurèse, et si possible placer le traitement sous contrôle médical..."




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 La sève est d'abord montante, circulant dans le tronc.

Pour la récolter, il faut un trou qui aille dans l'aubier en transperçant bien l'écorce, donc au moins 3 cm.

Au fur et à mesure que le printemps arrive, les feuilles se forment et sous l'effet de la photosynthèse, la sève montante " brute" redescend en une sève chargée en sucres complexes, en passant dans la seconde écorce. Si l'on veut récolter cette sève élaborée, faire un trou moins profond.

 

Tant qu'il n'y aura pas de feuilles aux branches, on prélèvera la sève montante.


On cherche un tuyau plastique de faible diamètre, genre tuyau pour aquarium que vous pourrez vous procurer en animalerie.


On perce un trou du diamètre du tuyau, profondeur citée ci-dessus et on y engage le tuyau. L'autre extrémité permet un écoulement dans une bouteille.   Ne prélevez pas plus de 5 L par arbre pour ne pas l'épuiser. Le bouleau n'est pas rare, il vaut mieux prélever peu sur plusieurs sujets que d'assécher un bel arbre







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Il faudra à la fin du prélèvement reboucher le trou, par exemple avec une cheville du bois du même arbre.




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Rédigé par Fabien

Publié dans #plantes médicinales

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