Ruche morte
Publié le 24 Février 2010
Triste spectacle que ce fond de ruche recouvert d'un tapis d'abeilles mortes.
Je l'ai découvert ce week-end, alors que les températures anormalement douces pour la saison avaient mis tout ce petit monde en effervescence, j'observais le ballet de mes avettes, plus intense encore à la planche de vol de cette ruche que j'appelle " La Vallée", et me réjouissais de cette printannière activité...
La ruche "la Vallée" doit son nom au hameau du même nom, lieu de
capture de cet essaim.
C'était en mai 2008.
Cette même colnie m'avait donné une vingtaine de kilos de miel, fruit d'un honnête travail que je savoure encore chaque matin avant d'aller à mon boulot.
Enfin, "la vallée" reste ma toute première capture d'un essaim sauvage, alors qu'habillé d'un habit neuf, d'un blanc virginal, je faisais mes tous premiers pas d'apiculteur, seul, inquiet des piqûres à venir, incertain de mes gestes, et tout celà, bien sûr, sous le regard admiratif des amis curieux que je venais débarasser de cette boule d'abeille piqueuse.
De quoi attrapper le bourdon
De quoi est-elle morte??
Fin janvier, elle donnait des traces de vie tout à fait normales. C'est d'ailleurs cette colonie qui paraît dans la vidéo de l'article précédent " vol de propreté". Elle consommait son pain de candi, était sortie saluer chaque brin de soleil de l'hiver.
Je crois que la ruche de la vallée n'est pas la victime d'un pesticide, d'un virus étranger, ni varroa, ni nosémose.
Elle est victime de ses voisines, ruches indélicates qui à plusieurs reprises sont venues piller ses trésors de miel.
J'ai été témoin de ses batailles, et là où je voyais une belle effervescence, ce n'était en fait que batailles rangées et abordages sans merci.
Peu à peu, les assaillants submergent la ruche; il restera une poignée de défenseuses, rescapées sans avenir, qui plutôt de rejoindre le tapis des guerrières tombées à terre, se loveront en un ultime repli, tout contre l'hexagone qui les a vues naître
La photo ci-dessus montre la façon dont le miel a été sorti de ses alvéoles. C'est typique d'une scène de pillage