Publié le 26 Avril 2011

     Malgré les précautions prises, entre autre un agrandissement tôt en saison, une hausse posée en avance sur la miellée, une de mes ruches a décidé de déménager. La chose est courante en ruche warré, et constitue un de ses défauts majeurs.

    Les essaims " spontannés" peuvent constituer un peuple de qualité, présentant un dynamisme remarquable. Ils ne sont pas encombrés de couvain et vont tous trés vite ramener du miel à la ruche. Ils bâtissent trés vite également. La reine, souvent âgée de deux ans, peut encore être de trés bonne qualité.

   Par contre, Il se peut que ses premières belles  pontes soient un ultime effort avant un déclin inéductable, qui mènera en juillet, à une ruche devenue faible. Il sera alors temps pour l'apiculteur de changer la reine.

 

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C'est parti !

Les abeilles se vomissent de leur ancienne demeure avec une joie vombrissante qui bientôt emplira les airs.

Se retrouver au milieu de ce nuage, entouré de projectiles en liesse, est un bonheur qui grisera de nombreux apiculteurs ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  Le nuage se regroupe à moins de dix mètres de son point de départ, sur une haie. C'est souvent le cas avec un essaim primaire qui ne peut s'envoler trés loin ( reine lourde d'oeufs ... )

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Et c'est là que j'aperçois, à l'écart du gros de la troupe, un groupe d'abeilles pelotonnées dans l'herbe...

En me rapprochant, j'aperçois en son milieu, sa majesté, encore marqué de son dossard bleu. Elle était tombée dans l'herbe, situation dangereuse où elle risque de se faire piétiner.

 

 

   Je la saisis avec son escorte, la contemple un instant, jaugeant sa longue taille, sa démarche lente et dodelinante, et au moment de la remettre P1050711dans la boîte à essaim, elle s'envole à nouveau, pour une destination inconnue ...

 

 

 

Je laisse agir alors. Au bout de dix minutes, le gros des troupes s'était posé sur un drap blanc, posé au pied de la haie. A l'extrémité de ce drap, une ruche avec quelques cadres divers, et un cadre de couvain frais ( au cas où la reine serait perdue, elles auraient l'opportunité d'en élever une nouvelle ... )

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Poussées par une fumée insistante, les avettes finissent par prendre possession de leur nouvelle ruche.

 

 

Au bout d'une heure, elles étaient suspendues aux cadres et commençaient à construire...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Fabien

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Publié le 25 Avril 2011

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 J'ai constitué mes nucléi à 4 ou 3 cadres en glissant une plaque de polystyrène haute densité à la place du cadre du milieu.

 

 

 

 

J'ai en tout réalisé huit nucléis de cette façon, six avec des Buckfast et deux avec des abeilles métisses.

 

Dix jours aprés, je ramène tout en douceur les colonies au rucher de production.

J'inspecte en faisant attention à ne pas endommager les cellules royales.

 

Tous les nucléis ont donné des cellules royales, entre une et sept, la moyenne autour de trois.

Les buckfast élèvent apparemment davantage de cellules que les métisses.

 

Il ne reste plus qu'à attendre le vol de fécondation

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Exemple de cellule royale

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Rédigé par Fabien

Publié dans #Elevage de reines

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Publié le 17 Avril 2011

Le 8 avril dernier, je capturais dans ma ruche piège mon premier essaim de l'année. Je l'ai baptisé du nom du saint du jour, Julie.

 

Pour réaliser une ruche piège, nul besoin de bricoler du neuf. Au contraire. Deux éléments warré, les plus vieux possibles, les plus propolisés qui soient, avec vos plus vieux cadres de cire à l'intérieur, intercalé avec des cadres neufs ( gare à la teigne qui adore les vieilles cires délaissées ), contenant un cadre de vieux miel ( le pillage qui en résultera fera connaître l'emplacement aux autres ruches ) le tout posé en hauteur ( deux mètres si possible ) , sous un arbre, prés de vos ruches bien sûr, et le tour est joué.

Vous pouvez rajouter encore plus de propolis sur la planche d'envol, frotter avec de la mélisse, oindre avec du charme-essaim ...   mais il faut bien admettre que c'est essentiellement la proximité d'autres ruches, une dizaine de mètres,  qui rendra fructueux votre piégeage, les essaims sauvages étant attirés par les autres ruches.

 

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Positionnée sur le toit de la cabane, la ruche piège a été pillée par les occupantes des ruches voisines. Le peiti cadre de vieux miel qui y restait a eu un succés monstre. Peu à peu, tout le rucher est au courant : il y a un logement vacant à deux pas ...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Les concierges ont investi le trou de vol. L'essaim Julie est bien installé. Souhaitons lui prospérité et bonheur !

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Rédigé par Fabien

Publié dans #essaimage

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Publié le 12 Avril 2011

       Ma dernière visite de rucher dimanche dernier m'a rempli de joie. Toutes mes ruches sur quatre éléments, avec un quatrième élément déjà bien bâti.   J'obtenais donc des ruches sur trois éléments de couvain et déjà une hausse de miel...    "Les braves petites" me disais-je

     Une visite plus approfondie du 4eme élément m'amena hélas à y découvrir des oeufs, trés petits sur fond de cire blanche. "Ce n'était donc pas une hausse de miel, mais le nid à couvain qui occupait quatre éléments !  une pondeuse exceptionnelle !" me disais-je

Puis un doute m'assaillit...   J'ouvris alors le premier élément, tout en bas, qui n'était que construit à 5%, soit presque rien....   Ce premier élément avait été posé deux semaines avant le quatrième, mais n'avait pas été rempli par les abeilles.

D'où j'en conclue que:

Les reines aiment pondre dans le haut des ruches, bien plus que de descendre vers le bas.   Le haut des ruches Warré , surtout si vous l'isoler par dessus les couvres-cadres, est bien plus chaud que le bas ( car l'air chaud monte )

L'agrandissement par le dessous pour décongestionner le nid à couvain n'est pas une panacée.

Il ne faut pas s'en acquitter puis ne plus se soucier de l'agrandissement. Soyons toujours vigilant, offrons trois éléments pour que la reine étale sa ponte, en montant, plaçons une grille à reine, puis une hausse.

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      N'hésitons pas à prélever des cadres de couvain aux ruches les plus vives, pour en faire des nucléis par exemple. Faire des ouvertures dans le nid donne de l'occupation, permet aux cirières de cirer et à la reine de pondre, ce qu'elles aiment faire par dessus tout.

 

   

 

 

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Rédigé par Fabien

Publié dans #conduite en Warré

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Publié le 9 Avril 2011

Alors que le printemps se prend pour l'été, que les colzas et fruitiers explosent, les premiers faux-bourdons font leur apparition. Le temps est venu de régénérer le cheptel afin de compenser les pertes de l'hiver.

On peut  constituer des nucléis de trois ou quatre cadres, y  faire naître une reine, la faire féconder et tester sa ponte, puis augmenter ce nucléi pour peu à peu en faire une nouvelle colonie.

    Pour celà on dispose d'un élément à deux nucléis.P1050602

 

 

 

 

 

 

 

 

Cet élément posé sur un plancher à double entrée, comporte une cloison médiane en polystyrène, qui sépare les deux futurs nucléis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1°) Choisir les cadres qui constitueront les deux nucléi

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Il faut trouver une ponte ouverte, c'est à dire contenant des oeufs et des larves, ainsi que du couvain fermé, qui bientôt naîtra et ainsi élevera la future reine.

N'oubliez pas que le nucléi doit comporter également du pollen et du miel.

 

Sur une ruche à trois ou quatre éléments, vous trouverez le plus souvent  la ponte ouverte sur le deuxième élément.

Décoiffez-le.

Visitez les cadres, faites votre choix ( 2 ou 3 cadres maximum pour ne pas trop affaiblir la colonie ) et marquez les ( coup de crayon, égratignure sur le bois avec le lève-cadres )

 

 

Vous pouvez prélever ces cadres sélectionnés, mais il est possible que vous emmeniez la reine.   Enfumez donc copieusement, taper sur le bois avec un bâton, tout le monde va descendre. La reine, si elle était dans cet élément, va se sauver dans un coin de la ruche.

 

2°) Filtrer les abeilles remontantes à travers une grille à reine

 

P1050693.JPG   Soulever l'élément, placer une grille à reine en dessous, recouvrez l'élément, puis faites vous oublier cinq minutes. Les abeilles vont remonter couvrir le couvain, sans la reine bien sûr.

   Vous avez tout prés de vous l'élément à deux nucléis, contenant un ou deux cadres de nourriture sans abeille placé en rive, avec les entrées bouchées.

  Ouvrez à nouveau l'élément souche, prélevez les cadres couverts d'abeilles et placez les dans les deux nucléis, de parts et d'autres de la cloison centrale.

 

   Emplissez les deux nucléis en même temps.

Vos nucléis ne doivent pas manquer d'abeilles sinon la reine ne sera pas assez nourrie de gelée royale.

 

Ajoutez au dessus de l'élément à deux nucléi un élément vide qui servira d'entonnoir à abeilles. Prenez les autres cadres de l'élément souche,  puis secouez les au dessus des deux nucléis. Remettez- les à leur place, en resserrant les cadres de couvain vers le milieu, rajouter des cadres à batir pour remplacer ceux prélevés.

 

   Refermez les nucléis.

 

 

Revenir à la ruche souche, enlevez la grille à reine, replacez tout et remerciez les abeilles.

 

Le trou que vous venez d'ouvrir dans le nid à couvain sera trés vite comblé.

 

3°) Emmenez au loin la boite à nucléi

 

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   Trouvez un endroit au calme, sans vent, éloigné de plus de trois km de la souche.

Posez - y les nucléis, la porte étant bouchée.

Vous pouvez donner un petit sirop par le dessus.

Laisser passer la nuit que les abeilles s'attachent à  leur nouvelle ruche.

Le lendemain, ouvrez tout le monde.

 

Les abeilles vont élever sur des oeufs ou larves qu'elles auront choisies. Dans 13 ou 12 jours, une reine va naître.

A son vol nuptial, il faut qu'elle trouve de nombreux mâles. Il faudra donc la ramener au rucher avant cette date.

 

Si vous avez composé vos nucléi au jour J, vous pourrez ramener en douceur vos nucléis à J+10,+11 ou +12.  La reine aura alors entre 13 et 16 jours et sera transportable.

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Rédigé par Fabien

Publié dans #Elevage de reines

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Publié le 7 Avril 2011

La ruche warré, rappelons-le, est une divisible. On dispose donc d'un élément standard, unique, qui va nous permettre de mener toutes les opérations apicoles indispensables à la conduite du rucher.

Conduire sa warré consiste donc à répondre aux problématiques :

1°) Combien d'éléments apporter à ma ruche ?

2°) Les rajouter par en dessous ou par dessus ?

Une erreur de pilotage est vous risquez l'essaimage.

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Rédigé par Fabien

Publié dans #conduite en Warré

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Publié le 5 Avril 2011

     On peut en ce moment trouver aux planches d'envol quelques ouvrières à la silhouette chêtive, le thorax gris, les ailes usées et écartées. Un peu titubantes, sûrement fragiles, elles ne s'élancent pas vers leur travail, mais paressent comme des vieilles sur un banc.  Elles auront vécu plus de 6 mois, fait exceptionnel pour une abeille, autour de la reine, leur mère, elles auront  su passer le relais aux jeunes recrues, les nâtives de 2011. Bientôt, un dernier envol les emmènera mourir au loin, pour garder  leur ruche propre.

     Ce sont les dernières abeilles d'hiver. La saison 2011 commence. On peut dés lors faire le point de la mortalité hivernale.

  

 

    J'ai perdu 2 ruches sur 30 mises en hivernage en automne 2010.  Une troisième ruche sort trés affaiblie de l'hiver et a peu de chance de produire du miel cette année. Une quatrième est bourdonneuse ( abeilles pondeuses)  et donc sera détruite. On peut dire 13% de mortalité environ...  

 

   Ma mise en hivernage commence en septembre, par réunion des ruches les plus faibles, puis par un apport de 10 kg de sirop de sucre 2/3 pour toutes les colonies.  Le nourrissement s'effectue par apport de trois kg à la fois . Il est fini en octobre.

  Début décembre, je traite contre le varroa à l'acide oxalique.

  Fin décembre, j'apporte du candi par dessus le couvre-cadres. Il est donné à volonté sur les ruches jusque mi-mars.

 

   Ma première ruche morte a été retrouvée vide d'abeille, avec une calotte de miel conséquente. j'en ai conclu que la reine n'avait pas pondu les abeilles d'hiver et que la ruche s'était vidée peu à peu, de ses occupantes parties mourir au loin. La faute m'en revient, j'aurais du vérifier la ponte en septembre et la réunir le cas échéant.

 

   Ma deuxième ruche morte a été retrouvée avec son tapis d'abeilles sur le plancher. L'élément du haut contenait d'autres abeilles la tête enfouies dans les alvéoles, signe de famine. L'élément du mileu contenait par contre 6 cadres pleins de miel, amassés  lors du nourrissement de septembre. Elles sont donc mortes de faim à côté d'énormes provisions, mais mal placées. Les provisions doivent être sur le haut de la ruche, et la grappe d'abeilles doit être en dessous.  En septembre, le haut de la ruche devait être plein de couvain, donc elles sont stocké le sirop en dessous, erreur fatale ... Là aussi c'est ma faute.

 

La troisième ruche qui sort fort affaiblie a souffert de la faim en janvier. Elle n'a  reçu du candi que plus tard, et beaucoup sont mortes de faim.  

Le candi n'est pas une panacée. C'est un apport de nourriture qui est difficilement accessible par grand froid.

Quant à la quatrième, perdre une reine pendant l'hiver n'est pas de ma faute.

 

       Un hivernage de qualité passe par un placement opportun de réserve dans la ruche, en haut, avec une reine qui pond correctement en septembre, et une lutte anti-varroa efficace.

 

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Rédigé par Fabien

Publié dans #conduite en Warré

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