Publié le 18 Septembre 2010

Si vous aimez le vin chaud,le pain d'épices et le miel, vous vous régalerez d'un breuvage épicé et miellé qui apparaît en France, du moins dans les écrits, à partir du XIV siécle, mais que les latins connaissaient probalement sous une forme voisine: l'hypocras.  Outre un intérêt gustatif indéniable, l'ajout de miel et d'épices permet au vin de se conserver plus longtemps, et il va de paire avec toute une cuisine médiévale dont on sait aujourd'hui qu'elle raffolait des épices.

 

    Je ne pense pas qu'il y ait une recette originale de l'hypocras, de même qu'il existe mille façons de faire un ratafia, mais une base de vin rouge, ou un blanc moelleux, pourquoi pas un mélange, adoucie de miel à raison de 150 g par litre au moins, parfumé de canelle, gingembre, cardamome, clou de girofle, maniguette, vous donnera un breuvage des plus délicieux.

   J'ai fait un essai personnel dont je suis trés content en prenant les quantités suivantes:

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  2,7 L de merlot

  1,3 L de sauvignon

  0,8 kg de miel

  10 gousses de cardamome dont on extrait les graines

  20 grains de maniguette que lon pille

   4 g d'anis

   5 clou de girofle

   2g muscade 

   2 g canelle en poudre

   15 cL d'alcool à 90 ° facultatif mais celà permet d'obtenir un apéritif  plus corsé

 

 

On laisse macérer une semaine en agitant souvent, puis on filtre du mieux que l'on peut.

 

 

 

Le tout est trés bon, riche en tout, se sert frais, bien que, à l'usage, il est également trés bon à température ambiante.

Je n'avais pas de gingembre frais lorsque j'ai réalisé cette recette mais on peut en mettre, auquel cas il faudrait peut être enlever la maniguette, sinon trop de poivré ?

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                    Graines de cardamome

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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         Maniguette

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le mélange de vins blans et rouges est un choix personnel, motivé par mon envie de créer quelques chose de personnel. Néanmoins, le mélange final présente une robe qui manque de brillance et de clarté...

 

Mettre du miel à la place du sucre amène une valeur ajoutée indiscutable et un goût supérieur. Cependant, le miel peut être, plus que le sucre, porteur de levures qui peuvent lancer une nouvelle fermentation, malgré les 12 à 14% d'alcool du milieu.

Il faudra donc pasteuriser le miel ( chauffage à 60°C pendant 5 min, dans un bain marie par exemple,  puis mélange brutal avec le vin refroidi au congélateur) . On peut également rajouter un conservateur ( sorbate, stabivit, pointe de métabisulfite, ... ) mais ce n'est pas trés écolo. Enfin, drnière solution, en rajoutant assez d'alcool pour atteindre 20% en alcool, on devrait être tranquille.

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Rédigé par Fabien

Publié dans #recettes à boire

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Publié le 12 Septembre 2010

 

Elle encadre les comptoirs de nos officines, se déclinant dans des pastilles, sirops, spray et autres remèdes contre les maux de gorge, la propolis est devenue un élixir d'importance pour qui aime à se soigner avec des thérapies naturelles.

 

Les abeilles récoltent cette matière sur les bourgeons de peupliers, saules, marroniers, en font des pelotes collantes qu'elles ramènent à la ruche. La caste des batisseuses l'emploiera pour boucher et colmater les entrées d'air, boucher les interstices ou vides de moins de 5 mm, ou simplement pour le plaisir de s'entourer de cette substance odorante aux vertus antibiotiques.  Elles peuvent également s'en servir comme d'un baume dont elles momifient tous corps étrangers qu'elles ne peuvent sortir de la ruche.  L'apiculteur, quant à lui, est souvent amené à gratter, chauffer au chalumeau cette poisse, se battre au lève-cadre contre cette poix qui colle les cadres et les éléments entre eux.

 

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Propriétés médicinales:

Aristote, Pline et Avivienne citent les vertus curatives et cicatrisantes des plaies, suppurations, abcés et furoncles. Elle a été utilisée tout comme le miel pour les blessures des soldats. Ses propriétés antiseptiques et anti-bactériennes, antimycothiques et anesthésiques trouvent un champ d'application dans de nombreux domaines: traumatologie, chirurgie, stomatologie, ORL, dermatologie, pneumologie, ...

L'efficacité de la propolis contre la tuberculose, l'amygdalite, la pharyngite, la gingivite, la sinusite chronique du au champignon Candida albicans, la grippe, les brûlures, l'asthme, le rhume des foins a été prouvée. Une panacée me diriez-vous, une efficacité qui s'explique par l'exceptionnel pouvoir anti bactérien et antibiotique de cette substance.

 

Autres utilisations:  Certains pays en ont fait des vernis pour l'ébénisterie ou la lutherie. Elle est utilisée en parfumerie également.

 

Teinture mère

 

On prépare une teinture mère facilement en diluant 10 g de propolis dans 100 mL d'alcool à 90°

La dilution est d'autant plus facile que la propolis est finement broyée ou écrasée. Pour éviter d'empoisser vos outils, placer la propolis au congélateur pendant deux jours, et vous verrez qu'elle sera facilement friable. Laisser macérer  la propolis dans l'alcool et agiter aussi souvent que possible, durant un mois, puis filtrer. Seules les impuretés seront retenues.

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On en prendra dix à 20 gouttes trois fois par jour, dans un verre d'eau ou de lait,  pour soigner les maux de la petite famille, comme les maux de gorge, les gingivites ou directement sur la peau pour les bobos, les brulures, les échardes, les problèmes dermatos, ...

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Rédigé par Fabien

Publié dans #sujets d'apiculture

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Publié le 4 Septembre 2010

S'il est un nom qui éveille en nous le souvenir des goûters de notre enfance, c'est celui de pain d'épices.

 

Simple et sophistiqué, paysan mais également exotique, le pain d'épice peut se contenter de farine, d'eau et de miel pour son corps, mais chercher la maniguette, la cardamome, la muscade, la canelle, le clou de girofle, se griser de milles autres épices et aromates pour gagner un semblant d'âme.

 

Il y a mille recettes, en voilà une simple.

 

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  Ingrédients: 500 g de farine ordinaire, 300 g d'eau, 350 g de miel, 150 g de sucre, 50 g de beurre, 12 g de bicarbonate de soude, canelle, muscade, anis,  maniguette, cardamome, 

 

 

1°) Dans un bol, mettre deux cuillères à café de canelle moulue, 2 cac de muscade moulue, deux cuillères à soupe d'anis que vous devrez peut-être piller. A ce stade vous avez déjà du bon. Si vous arrivez à vous procurer de la maniguette vous mêlerez le poivré au bon, et en écossant quelques gousses de cardamome, vous sublimez l'anisé et donnez des longueurs en bouche. Ces épices gagnent à être finement moulues

 

2°) Dans une cocotte, chauffer l'eau, y rajouter le bol d'épice précédent et faire infuser. Aprés cinq minutes, y dissoudre le sucre puis le miel, touiller, y introduire la farine petit à petit et touiller à la cuillère  , mettre le beurre fondu puis le bicarbonate de soude, une pincée de sel.  Si vous êtes riche, mettez 500 g de miel et enlevez le sucre.

 

 

3°) Mélanger les épices et la pâte, bien touiller et enfourner à environ 150 °C maximum, pour une heure de cuisson environ. Quand le dessus du pain d'épice est bien cuit, on peut protéger avec une feuille de papier alu.

 

 

 

Le bicarbonate en milieu acide ( le pH du miel est compris entre 3 et 4 ) provoque un dégagement de dioxyde de carbone, des tonnes de bulles de gaz qui font lever la pâte. Il n'est pas utile de mettre de la levure. Si vous voulez une pate bien levée, mettez 18 g de bicarbonate, 400 g d'eau, mais il y aura risque d'éventrer le gateau. Plus la pâte est facile à tourner, plus vous aurez une belle levée ( à condition de mettre une quantitée convenable de bicarbonate de soude ), plus vous aurez une allure de gâteau.

A l'inverse, une pâte plus dure à mélanger ( donc moins d'eau) avec moins de bicarbonate de soude vous donnera quelque chose de plus "fondant" et moins sec. et qui pourra racir sans se déssecher.

 

 

On peut mélanger des farines et entre autres l'utilisation d'une farine de seigle donne une pate fort légère, plus levée. 

 

Les miels à utiliser sont des miels de fort tempérament, comme celui de sarrasin qui est typique avec ses saveurs animales.

 

La maniguette est une épice poivrée classée " faux poivre" car elle n'appartient pas à la famille des piperacées, bien que s'en rapprochant de par le goût. Elle est originaire d'Afrique ' Ghana), et était déjà utilisée en Europe au XIII eme siècle. A partir du XIV eme siècle, elle devient tellement appréciée qu'elle eclipse le poivre noir. En France on l'utilise couramment jusqu'au XVI eme siècle. Les graines aromatisent les hypocras, les bières,les vins. A cette même époque, le parlement de Londres en interdit la consommation devenue immodérée.

 

Les petites graines noires et luisantes que l'on trouve dans les capsules de cardamome évoquent un subtil mélange d'agrumes, de poivre, de menthe, d'eucalyptus, de genièvre, ( je cite Isabelle Bruet dans son livre " Trésors d'épices") et  accompagnera le café, le thé, mais également les carottes, les marinades de poisson, les charcuteries, les conserves au vinaigre, les compotes, les biscuits.  Tout comme le blue jean's, elle va avec tout.

 

Un pain d'épice est meilleur lorsqu'il a raci une semaine, et comme on le dit souvent, plus l'attente est longue, meilleur est la faim.

 

Le fin du fin, à mon avis, est de le servir avec des poires aux vins pourvu qu'on trouve dans nos verres un Hypocras maison, qui est au vin, ce que le pain d'épices est à la patisserie.

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Rédigé par Fabien

Publié dans #curiosité

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Publié le 1 Septembre 2010

Herbe du diable, datura, stramoine, sont autant de noms pour cette plante fascinante, atypique, à la personnalité unique.P1040827.JPG On la voit fleurir en ce moment. Elle appartient à la famille des solanacées, comme la tomate et la pomme de terre.

 

 

 

La Datura est une plante riche en alcaloîdes (atropine, scopolamine...) et de par ce fait est à rapprocher de la belladone et de la jusquiame.  Les propriétés psychotropes de ce genre botanique sont connues depuis longtemps. Ces alcaloïdes présentent des analogies avec les hallucinogènes, mais s’en différencient par une action spécifique. Ils agissent par blocage de l’effet d’un médiateur chimique (l’acétylcholine) du système nerveux parasympathique.

Dérivés de l’atropine, scopolamine et hyosciamine induisent un état de conscience comparable au delirium tremens, qui leur doit d’avoir été différenciés des autres produits hallucinogènes. Ils provoquent un état confusionnel assimilé à une phase de début de psychose aigüe où surviennent des hallucinations véritables (absence de stimulus objectif). Une intense sensation de soif se fait ressentir, les pupilles sont dilatées,  Le sujet ne peut alors distinguer son environnement extérieur de son monde intérieur. Les hallucinations ainsi induites sont d’une réalité surprenante. Le sujet ne les rattache pas à la prise de drogue et n’a aucune distance par rapport à celles-ci. Il n’a pas les moyens de les différencier de son environnement habituel.

De plus, les alcaloïdes tropaniques possèdent la faculté de détruire les doryphores. En effet, les larves de ces insectes sont attirées par les feuilles de datura, les grignotent et meurent empoisonnées. Il va sans dire que les enfants ne doivent en aucun cas toucher ces plantes toxiques.

Le datura est vendu comme plante ornementale. Pour obtenir des fleurs, il faut l'arroser et le fertiliser en abondance de mai à septembre.

La plante a été utilisée par de nombreuses sociétés traditionnelles (notamment les Aztèques ) sur tous les continents pour ses propriétés psychotropes et hallucinogènes. Elle fut sans doute le viatique par lequel nos sorcières échappaient à la pesanteur, enfourchant d'allégoriques balais volants, relayées aujourd'hui par des adeptes du "trip" en mal de délires faciles ...

En Chine, du Xe au XVIIe siècle, elle était utilisée dans un mélange de vin et de cannabis préconisé comme anesthésique et bronchodilatateur. Ses propriétés bronchodilatatrices ont longtemps été utilisées dans la pharmacopée, notamment sous la forme de cigarettes anti-asthmatiques.

Elle est fumée ou bue en infusion. Elle est d'ailleurs toujours utilisée par certaines ethnies d'Amérique lors de rites initiatiques, même si son usage et sa préparation restent variables d'une ethnie à l'autre.

Sa grande toxicité la rend potentiellement dangereuse même pour un usage chamanique. L'ingestion de toute partie de la plante entraîne une intense sensation de soif, une extrême dilataton des pupilles qui permettrait de voir la nuit  ( d'ou le mythe du zombi), s'en suit un délire hallucinatoire qui peut mener au décès en cas de surdose.   Les centres anti-poison font chaque été pleine provision d'apprentis sorciers ayant tenté la malheureuse expérience.

 

 

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Rédigé par Fabien

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Publié le 29 Août 2010

C'est le grand sec de nos fossés, un grand bonhomme de plus de deux mètres, un cierge de notre Dame qui porte haut ses fleurs jaunes, le chandelier des herbes magiques dont il n'est pas le moins beau. Pour les latinistes, c'est Verbascum Thapsus, de la famille des scrofulariacées ( tout comme la digitale, tous deux caractérisés par des fleurs qui s'enroulent autour de la tige, en queue de sorpion)

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Ses fleurs à cinq pétales, cinq sépales, portent cinq étamines dont trois sont réunies sur leur filet de poils laineux.

La hampe se compose d'un grand nombre de boutons floraux qui prendront le temps, durant les mois de l'été, de s'ouvrir les uns aprés les autres, tant et si bien que la plante n'est que tardivement à cours de fleurs.

 

 

C'est la deuxième année de sa vie que verbascum s'élève dans les hauteurs qu'on lui connaît, la première étant réduite à une rosette de feuilles velues et laineuses.P1040803.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nos abeilles trouvent dans ces cinq étamines  un pollen rouge vif, d'une saveur à en tomber sur le dos. J'ai eu le plaisir ce matin, en allant herboriser, de suivre leur dédale, de fleurs en fleurs.

 

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Une partie du nectar se retrouve dans le jabot, quant au pollen, il est rassemblé en pelotes accrochées sur les pattes arrières.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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  Certains sujets nous frappent de par la taille de leurs fleurs. Il s'agit de Verbascum Phlomoîdes.

 

 

Tous les genres Verbascum ( bouillon, molènes, herbes à blattes sont les plus courants) peuvent s'hybrider et devenir un casse tête pour le botaniste. Il en reste néanmoins qu'ils partagent tous des propriétés médicinales similaires, à savoir pectorales et émollientes.

 

 

l'infusion de ses fleurs, mélées au coquelicot, à la mauve, au tussilage, et miellée avec prodigalité sera bénéfique lors des affections légères de la poitrine et  des bronches.

 

 On peut en préparer à l'avance et en faire un sirop.

 

Il faudra filtrer la décoction contenant un fin duvet de poils qui plantés dans la gorge pourraient irriter les enrhumés.

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Rédigé par Fabien

Publié dans #plantes médicinales

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Publié le 23 Août 2010

Il reste dans nos campagnes de trop rares espaces que la main de l'homme ne tente de dresser, des terres trop dures, trop mouillantes, trop pentues que même la forêt délaisse et que nous nommons incultes. C'est en ces ilôts que la nature établit ses derniers sanctuaires, un culte des "mauvaises" herbes dont les plus belles s'appellent cirses, cardères, bardanes, clématites, ronces  et autres épineuses.   Ce sont les belles du mois d'août, les derniers refuges des pollinisateurs.

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 Femelle Myrtil ( maniola Jurtina) posée sur une fleur de Bardane

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Bourdon terrestre ( bombus terrestris) sur grande cardère

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Bourdon ( des prés ou des champs ? ) sur une fleur de cirse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Vulcain maintient les effectifs de sa population, parce que, semble-t-il, il pond ses oeufs sur l'ortie, plante qui est loin d'être menacée

 

 

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Rédigé par Fabien

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Publié le 11 Août 2010

Un de mes essaims du mois de mai m'a agréablement surpris en produisant une vingtaine de kilos de miel. En prélever la moitié sera ma dernière récolte de l'année, achevant ainsi la saison 2010.

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La hausse a été garnie de huit cadres amorcés seulement par une languette de cire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les avettes respecteront-elles les montants de bois en batissant bien droit ?

 

 

 

 

 

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  On peut dire que paradoxalement, peu de hausses ont été aussi régulièrement construites que celles là.

L'absence de paroi médiane tenue par des fils me facilite grandement la construction du cadre, en réduit considérablement le coût, et me fait gagner du temps.    Quant aux abeilles, elles batissent sans le format obligé des petites cellules, et c'est donc dans des grandes cases qu'elles logent le miel. Finalement, les aide-t-on vraiment en leur fournissant une feuille de cire qui n'est plus vierge depuis longtemps, et qui contient probablement une concentration de germes et pesticides que la chaudière du cirier ne saurait stériliser ?

 

Les alvéoles privées de l'armature de fils tiendront-elles pendant l'extraction?

  

  Les cadres de miel sont désoperculés.

 P1040728.JPGMon bac à désoperculer ne m'a pas coûté trés cher et fonctionne trés bien:

 

 

 

 

 

 

un bac à linge, une grille à reine, des gros clous, un cache nourrisseur et une planchette pour caler le cadre de miel.

La grille est clouée pour plus de confort sur le bois

 

 

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C'est le moment que je préfère. L'acier de la lame arase les opercule de cire et le miel se dévoile subitement, gras, luisant, odorant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le miel va s'égoutter toutes la nuit sur la grille à reine. Extrait tout en douceur, il conserve son arôme dans son intégralité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les cadres désoperculés s'égoutent dans le bac d'à côté, en attendant le passage dans l'extracteur.

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Quand j'aurais l'age de mon extracteur manuel, j'espère que je fonctionnerais tout aussi bien.

 

 

 

 

 

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Les cadres sont placés tête en bas, indispensable pour permettre l'écoulement du miel, dans ces cages qui tournent tangentiellement. La force centrifuge plaque les cadres contre la grille et expulse le miel des alvéoles. Il n'y a plus qu'à le recueillir.  On tourne pendant quelques trente secondes, puis on retourne le cadre, la face qui étaient vers l'intèrieur passe donc à l'extérieur et se vide à son tour.

Il n'y a que deux cages dans cet extracteur, l'opération de récolte prend donc un certain temps.

 

On fait durer le plaisir.

 

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Même sans armature de fils et sans cire gaufrée, la structure de cire a globalement résisté et sera à  nouveau utilisable dans les hausses. On remarquera la finesse de la paroi médiane

 

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Sa gourmandise la perdra, c'est certain.P1040751.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Un miel toutes fleurs, plein de douceur et de parfum, qui cristallisera peut-être si les tournesols étaient mellifères.

 

 

 

Merci d'avance à mes cohortes d'ouvrières qui ont bien voulu partager leurs trésors ( si si je ne récolte qu'avec leur permission...)

 

 

A ce propos, jetez donc un oeil sur le site suivant:

http://www.ballot-flurin.com/-i-18.html

 

 

Qu'en pensez-vous ?

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Rédigé par Fabien

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Publié le 9 Août 2010

 

C'est arrivé prés de chez moi, ce 8 août dernier, à la St Dominique.

Par ce radieux dimanche, je goûtais le bonheur d'une journée chômée, quand un vombrissement sourd et bien connu de mes oreilles d'apiculteur, une note basse de vouvouzella diraient quelques nostalgiques d'un épisode douloureux de l'histoire de France du petit ballon, m'alertèrent.  Déjà le ciel se chargeait de points turbillonants, de météores en liesse, que je compris qu'un essaim arrivait dans mon jardin, à hauteur de mes ruches.  "C'est pourtant pas l'époque" pensai-je, et pendant que je ratiocinnais sur les jeunes générations qui bousculent des traditions pourtant bien établies dans les manuels, le petit peuple en exil trouvait asile, dans mon jardin, sur le bout d'une petite branche, à 1,80 m du sol.

-" Attrape - moi si tu peux ! " me sembla-t-il entendre.

Une revue rapide de mon rucher trahissait une belle excitation aux planches d'envol, -fait normal dans cette situation-, surtout à ma treizième ruche, ma plus forte ...

Il me restait à élucider ce mystère: ces arrivants n'étaient-ils pas bonnement  enfuis de mon cheptel ? Etaient-ce des voyageurs venus d'ailleurs qui réclamaient un toit chez moi ?

 

Il faut savoir que dans mon jardin, j'ai placé mon rucher d'élevage, douze essaims de Buckfast qui s'habillent dans les colorations jaunes orangées que l'on connaît bien, et un treizième essaim d'abeilles locales qui arborent le maillot noir, population créée en mai dernier.P1040714.JPG

 Or cette grappe d'apidés qui grossissait à vue d'oeil était bien faite d'abeilles noires.

 

Aucune de mes ruches ne devrait essaimer cette année donc, à moins que ce soit le traitement au thymol, que j'ai commencé le 6 août, qui fasse fuir, en l'occurence, le treizième essaim, celui de abeilles noires ?

Mais ce serait injuste, le treizième essaim est le seul que je n'ai pas traité!

C'est le plus fort de tous, celui qui m'a fait une hausse de miel que je dois récolter sous huitaine, et que donc je ne peux pas encore parfumer au thymol...

 

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J'ouvre la ruche de mon treizième essaim, trouve une population abondante, excitée, voire agressive, un premier élément porteur de couvain dont des oeufs et larves, pas de cellule royale, un deuxième élément rempli de miel sans couvain, un troisième élément mûr de 8 cadres de miel operculé qui ne demande que la mise en pots...

-"Cette ruche ne peut avoir essaimé puisqu'il y a des oeufs frais, mais d'un autre côté cette  reine s'est trouvée bloquée dans sa ponte, elle aurait pu essaimer subitement excitée par le thymol... ou peut-être un paquet d'abeilles sans reine est volontairement parti pour laisser de la place?" conjecturais-je en enfumant toutes ces piqueuses.

 

Je dois donc trancher. Mes nouveaux arrivants a priori ne proviennent pas de mes ruches, mais en ce dimanche 8 août, St Dominique m'a fait un petit cadeau, livré à domicile franco de port, un petit 600 g d'avettes avec une reine surement vierge qui à cette époque ne trouvera pas de prétendants, à moins d'organiser un spécial " L'amour est dans le pré" intitulé "Jeune vierge cherche mâles vigoureux pour décoller de la planête..." P1040722.JPG

                                                                                       Il va y avoir du courrier à éplucher...

  

 

  Il reste une probabilté non nulle mais faible qu'un essaim artificiel de cette année ait recraché un trop plein d'abeilles, comme une soupape qui s'ouvre pour que le moteur n'explose pas, ce qui serait plus que BIZARRE, mais me disait un apiculteur pro que je consulte pour sa sapience, " on constate ces dernières années des comportements de reines qui vont en contradiction avec tout ce qu'on lit dans les livres..."

 

 

I

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Rédigé par Fabien

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Publié le 3 Août 2010

 

Les abeilles remercient les gens qui plantent de l'origan, ou de la marjolaine.P1040673.JPG

 

 

Les abeilles remercient les gens qui plantent du perovskia

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Les abeilles remercient les gens qui plantent la lavande

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Les abeilles remercient les gens qui plantent des géraniums ( pas le pélargonium )P1040686.JPG

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   Sans oublier certains types de polygonums.

 

 

Il est maintenant admis que la proximité de nos jardins assure aux abeilles un complément nutritionnel, qualitatif et quantitatif, sans lequel le mois d'août serait une période de cruelle disette.

Planter des essences mellifères ( asters, solidagos, sedum, perovskia, lavandes, polygonums, géraniums mélisses, menthes,... ), encourager la floraison du trèfle blanc dans nos gazons qui vous étonnera par sa biodiversité - si on lui accorde la permission d'être autre chose qu'un couvre sol,  laisser fleurir sa haie, sont autant de gestes écoresponsables qui faciliteront la survie des insectes pollinisateurs.

 

Un massif de fleur est encore plus beau lorsque quelques papillons, bourdons ou abeilles le parcourent.

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Rédigé par Fabien

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Publié le 2 Août 2010

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Le Millepertuis commun, hypericum perforatum, tient son nom des mille trous qui perforent ses feuilles, orifices il est vrai à un point si petits qu'il vous faudra une loupe pour les débusquer.

 

 

C'est une simple majeure, rare fleur qui accompagnera nos balades champêtres depuis juin jusqu'à septembre. Souvent dressée au delà de 40 cm, elle tapisse les bordures de champs, friches, de ses jaunes jamais fadasses, toujours solaires.

 

Elle fait partie des herbes de la St Jean, cette adoration du soleil qu'elle rappelle de par ses toupets d'étamines.

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On lui prête le parfum de l'encens, et de cette odeur de sainteté les croyances populaires ont fait main basse, en rebaptisant la fleur au nom de Fuga Daemonum, qui fait fuire les démons.

Toujours est-il, qu'à défaut de démons, le millepertuis est réputé anti-dépresseur, vendu en pharmacie pour lutter contre le vague à l'âme.

 

 

Mais c'est en tant que vulnéraire incontestable que la plante retiendra toute notre attention. On en prépare une huile, qui tenue en flacons dans la pharmacie familiale, apaise lesbrulûres, les coups de soleil, les inflammations cutanées, les ulcérations de diverses natures ( crevasses, gercures,...) agissant comme excellent réparateur de tissus. 

1ere méthode:  Dans un bocal de verre blanc, remplir de fleurs fraîches cueillies le matin aprés que la rosée ait disparu, couvrir d'huile d'olive, reboucher, exposer au soleil plusieurs semaines en agitant de temps à autre. Quand l''huile devient rouge, le remède n'a plus qu'à être filtré.

 

2eme méthode:  Les grands phytothérapeutes Chomel et Leclerc recommandent cette deuxième méthode, plus rapide et plus aseptique:  Dans un bocal de verre, mettre une mesure de vin blanc pour deux mesures d'huile d'olive.

 

 

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On obtient bien sûr une émulsion en mélangeant à la fourchette. L'huile et l'eau contenue dans le vin ne peuvent se mélanger.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Remplir le bocal avec des fleurs fraîches hachées menues, autant qu'on en peut mettre, et laisser trois jours au soleil.

 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               

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Filtrer à travers un sopalin. Si besoin, remuer délicatement le fond du filtre qui pourrait se boucher peu à peu.

Attention à ne pas le percer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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On obtient une phase huileuse, placé en haut du bocal, et une phase aqueuse ( vineuse), en dessous.

 

Vous pouvez placer au bain marie, et chauffer pendant de nombreuses heures ( au moins une dizaine) jusqu'à évaporation du vin.

 

Personnellement, j'ai chauffé cinq heures, puis las, j'ai soutiré et filtré une dernière fois la phase huileuse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Voilà le résultat.

 

 

On peut la transformer en baume, parfois plus facile à appliquer, en incorporant à chaud un dixième environ de cire d'abeille.

 

 

 

Topique universel, "l'huile rouge" fint par devenir bonne à tout guérir, ecchymoses, rhumatismes, sciatique, etc, et simple fleur des champs, elle devint herbe magique et mystique.

Je cite la guérisseuse Maria Treben dans " La santé à la pharmacie du Bon Dieu":

" Une ancienne croyance populaire a fait le rapprochement entre le jus rouge sang et balsamique des fleurs et le sang des plaies de notre Sauveur. Effectivement, l'huile de Millepertuis est une excellente huile pour les plaies, elle a un effet analgésique, ani-inflammatoire et cicatrisant. Une des légendes concernant cette plante raconte ce qui suit: Lorsque le disciple préféré du Seigneur se trouvait affligé, au pied de la croix, il cueillit avec soin les plantes recouvertes de la fleur sainte afin de les offrir en précieux souvenir à des croyants trés pieux .......

Le jour de la St Jean, le symbole de la force de la lumière et de la chaleur, le millepertuis en fleurs rayonne dans toute sa splendeur. Jadis les filles en tressaient des couronnes, et celui qui courrait autour du feu devait porter une couronne. On plongeait les rameaux dans l'eau et la jeune fille qui voulait savoir si elle se marierait l'année suivante observait si les fleurs fanées s'ouvraient ...  La tisane de millepertuis est utilisée contre les troubles nerveux et les blessures des nerfs, les blessures dues à des chocs, les nevroses, les insomnies, les dépressions, les troubles de la parole ..... "

 

Notons que cette plante est chez certains sujets photosensibilisatrice. Qu'on s'en serve en interne ou externe, il faut éviter de s'exposer au soleil pendant son 'usage, sous peine de possibles éruptions cutanées

 

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Rédigé par Fabien

Publié dans #plantes médicinales

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