Vin de merisier

Publié le 5 Mai 2010

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   Prunus Avium, celui que nous appelons merisier, est une essence forestière qui cotoye le chêne, toujours d'une façon solitaire. Tomber, en un avril encore froid, sur la blancheur suspendue de son houppier en fleurs, est toujours une belle rencontre.

   Même si la merise est un fruit qui ne présente pas les qualités d'une burlat ou autre bigareau, la sauvagerie de ses arômes de noyau se retrouve dans ses feuilles, ses pédoncules et ses fruits à peine formés. Par chance, ces fragrances se laissent capturer par le

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Il faut donc trouver un merisier, cueillir ses feuilles au printemps, avec un peu de pédoncules et fruits.

 

Facile à écrire, difficile à faire, dans la mesure ou les merisiers sont souvent trés hauts.

Je suis fortuitement tombé sur un sujet que la tempête avait renversé. Il était  étendu au sol, les racines encore en terre permettaient le développement de ses feuilles. J'ai du me baisser pour les cueillir...

 

 

 

 

 

 P1040292.JPGOn obtiendra par

macération dans un vin sucré et renforcé à l'alcool, un apéritif délicieux, au goût de noyau, cousin du guignolet, filleul du kirsch.

 

J'ai utilisé les proportions suivantes:

 

10 L de vin ( rosé ou rouge )

 

2 L d'alcool de fruits à 40°

 

1,5 kg de sucre, ou plus si vous aimez le sucre

 

une quantité de feuilles qui équivaut à un saladier pour famille qui aime les crudités

 

 

On laissera macérerP1040299.JPG en dame Jeanne,deux à trois semaines en goûtant de temps à autre, afin de vérifier qu'un goût de vert ne vienne s'installer.

 

Pour peu que les alcools vous fasse vous courber devant les bonbonnes de verre, ces grandes matrices qui murissent des bonheurs à venir, vous ne manquerez pas de saluer la beauté du soleil couchant, qui par la fenêtre, embrase de carmin le dentelé de quelques feuilles.

Rédigé par Fabien

Publié dans #recettes à boire

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